Sur la côte atlantique, à une cinquantaine de kilomètres de Centrebretâne, un lieu magique et magnifique en toutes saisons: Gâvres.
C'est un tout petit village, qu'il faut mériter, après avoir parcouru une bonne dizaine de kilomètres entre "océan" et "petite mer", sur une petite route parfois entièrement recouverte de sable par une tempête.
Autour du coeur du village, une multitude de petites criques et de plages, présentant toutes les orientations et alternant sable et rochers.
Par temps clair, on peut voir à l'horizon : Port Louis et sa magnifique citadelle Vauban, Lorient et sa rade, Larmor Plage, l'île de Groix et sa superbe plage des Sables Blancs, unique en Europe, car convexe, la barre d'Etel, Plouhinec et la "Petite Mer de Gâvres", refuge ornithologique où l'on peut observer une mutitude d'espèces d'oiseaux et paradis des pêcheurs à pied.
Dans le village, des petites maisons colorées et des venelles pleines de charme,


beaucoup de douceur et en même temps des senteurs d'iode et de mer...
Un album lui est dédié ci-contre, il sera complété régulièrement.
Parfois, on y a même la chance de pouvoir admirer un vieux gréement, comme celui-ci:


pour vous y promener:
http://www.maison-kerner.fr/
http://www.francevuesurmer.com/ville-339.php

Aujourd'hui,  la récolte du foin a commencé.
Les vaches et les ânes sont des herbivores et nous avons tous pu douloureusement constater, ces dernières années, ce qui se passe lorsqu'on veut leur imposer un régime alimentaire différent!
La maladie dite de "la vache folle" en est un bien triste exemple, et dans ce cas précis, ce n'est pas la vache qui est folle mais bien ceux qui ont voulu en tirer un mauvais profit, sans respecter sa vraie nature.
Hiver comme été, mes animaux broutent mes prairies naturelles, agrémentant leur régime d'arbustes poussant spontanément sur mes landes, mais, à la mauvaise saison, je mets à leur disposition du foin qu'ils apprécient beaucoup.
Cette récolte nécessite plusieurs opérations:
Tout d'abord, par beau temps sec et chaud, annoncé pour au moins 5 jours à suivre, l'herbe, réservée depuis la fin de l'hiver, est coupée:
Pendant plusieurs jours, elle va maintenant se déshydrater lentement, chez moi pas de fanage mécanique, car mes prairies sont tout à fait naturelles, jamais aucun ajout, l'herbe y est donc fine,variée, très riche et très peu acqueuse.
Pour préserver toutes ces qualités et ne pas réduire en poussière les plantes fragiles et très nutritives comme le trèfle, la minette etc...il suffit de laisser faire la nature...
Ce foin est ensuite rassemblé en andains:
puis ensuite pressé pour, enfin,  être stocké à l'abri sous mon hangar jusqu'à l'hiver prochain:

Les ânesses surtout en raffolent, ce sont de terribles gourmandes et, grâce à ce complément, tous mes amis animaux passeront l'hiver en pleine forme...

Nous avons la chance d'avoir, dans notre région, un très beau lieu de promenade, à pied, à cheval ou à vélo, interdit aux véhicules à moteur, et on l'on peut donc cheminer en toute tranquillité, c'est le chemin de halage du canal de Nantes à Brest.
Il serpente agréablement dans la campagne, frôle parfois un village ou une bourgade et permet de découvrir au passage de très belles choses.
Un des lieux qu'il traverse ici est particulièrement remarquable, c'est l'Abbaye de Bon Repos.
Dans un cadre grandiose, nichée au pied d'un haute colline, l'abbaye surplombe majestueusement le canal.
C'est un batiment très ancien, construit en 1184, détruit à de nombreuses reprises, chaque fois reconstruit, renaissant de ses cendres, tel le phénix.
Après être restée de nombreuses années à l'abandon, à l'état de ruines, j'y ai vu de grands arbres pousser à l'intérieur, depuis 1986 elle renaît à nouveau grâce à une association créée par des amoureux du lieu.
Actuellement, toute l'aile droite a été entièrement refaite et chaque année une nouvelle tranche de travaux est entreprise.
Ces travaux sont en partie financés par les bénéfices d'un son et lumière qui a lieu plusieurs soirs début août.
C'est un spectacle extraordinaire, où plus de 400 figurants retracent l'histoire de l'abbaye.
La bande annonce et le diaporama du spectacle sont magnifiques c'est là
Des expositions d'art y sont aussi organisées régulièrement.
Et le moment le plus chouette, à mon avis, c'est le petit marché artisanal qui s'y tient tous les dimanches matin à la belle saison.
On y trouve des producteurs locaux de légumes, fromages, plantes et fleurs et aussi des paniers en osier, des bijoux etc...
Pour une petite visite c'est ICI.
Quel bonheur que d'y arriver, à vélo, par le chemin de halage, à partir de Rostrenen, 20 kms de pur plaisir, on y croise des grands hérons cendrés, des martin-pêcheurs ...
Un lieu exceptionnel!

d'autres photos dans l'album ci-contre.

Jeudi dernier, mon vétérinaire est venu pour castrer Ugolin, qui a un an.
Tout s'est très bien passé et il se porte comme un charme.
Pourquoi castrer un âne ?
Question souvent débattue et à l'origine de discussions interminables.
Tout d'abord, il convient d'en parler et d'y penser sans faire d'anthropomorphisme.
De nombreuses raisons plaident en faveur de la castration.
En premier lieu, ceux qui côtoient fréquemment des baudets, c'est ainsi que l'on appelle un âne entier, savent que c'est un animal très fort, qui peut avoir des réactions brutales en présence d'une femelle équidé en chaleur.
Il faut alors être "costaud" pour le contenir et éviter tout problème.
Les histoires de cavalier(ères) qui se sont retrouvés fort ennuyés par l'irruption d'un entier, leurs juments étant en chaleur, foisonnent et certains ont même du sauter à terre sous peine de se faire écraser par l'assaillant.
L'âne le plus gentil qu'il soit, poussé par ses instincts, peut devenir redoutable.
C'est donc une question de sécurité vis-à-vis des autres.
D'autre part, un entier, pour ne pas être tourmenté doit pouvoir saillir plusieurs fois par an, c'est donc aussi pour son confort personnel.
 Il n'est la plupart du temps pas possible de laisser un baudet en troupeau, en effet, la plupart essaient de saillir ou importunent les ânesses même si elles ne sont plus en chaleur, ce sont alors elles qui souffrent.
Enfin, pour randonner ou atteler, il convient d'être accompagné d'un animal fiable et sûr, ce que ne peut être à 100% un entier, on risque donc, non seulement de mettre les autres en danger, mais aussi soi-même.
Ceci dit, chaque âne est différent et certains, même entiers, restent des animaux très calmes, mais on n'est jamais à l'abri d'un accident...